Le web fait maintenant parti de notre quotidien. Mais, que de chemin parcouru depuis son arrivée dans nos vies au début des années 90. Sa structure et son utilisation ont évolué et les nouvelles technologies l’ont fait évoluer, entraînant un impact profond sur les pratiques tant sociétales que commerciales.

Pour comprend les nouveaux usages du Web , il nous faut retracer son histoire en 4 grandes périodes.

Web 1.0 (1991-1999)

Le développement du web a marqué une véritable révolution pour la société de l’époque.

Il permettait aux utilisateurs de consulter des sites, recevoir ou envoyer des emails, télécharger des fichiers… . Ces mêmes internautes pouvaient naviguer à travers l’information disponible et créer leur propre scénario de lecture grâce aux nombreux liens hypertexte présents sur les pages. Qualifié de statique, ce Web 1.0 ne permettait que très peu d’interactions de l’utilisateur final et quasi aucune contribution au contenu.

La complexité des dispositifs de l’époque n’en permettaient pas une prise en main pour les non-initiés . Ainsi, seules les personnes aguerries possédant les compétences nécessaires ( les fameux webmasters ) pouvaient réaliser la création, l’entretien et la mise à jour des contenus.

Web 2.0 (2000-2009)

Nous sommes au début des années 2000 et le Web est entré dans tous les foyers.

Le côté lisse et plat des années précédentes tend à se modifier. Les réseaux sociaux font leur apparition et l’utilisateur découvre les joies des interactions avec ses semblables virtuels. Grâce aux nouveaux développements techniques (les blogs par exemple), l’internaute peut contribuer largement à la création de contenus sur le Web et développer sa communauté virtuelle.

Toutefois ce mode de fonctionnement a pu entrainer une surcharge d’informations et une prolifération de contenus de qualité inégale, qualifiée d’Infobésité.

C’est la naissance  du Web 2.0 appelé aussi web social participatif.

Web 3.0 (Depuis 2010)

Le Web 3.0, également appelé Web sémantique (qui concerne le sens, la signification), cherche à analyser et interpréter les données, en intégrant des métadonnées (données sur les données) pour donner du sens aux contenus. La masse d’informations disponibles est organisée afin de répondre aux exigences des utilisateurs en fonction de leur contexte et de leur besoin.

Ainsi, le Web sémantique va tenter d’incorporer la compréhension du sens des mots à la recherche et à l’analyse de la gestion du contenu, auparavant limitées aux mots-clés ou aux chiffres. De plus, en combinant cette capacité avec de nouvelles technologies comme le traitement du langage naturel ou l’Intelligence Artificielle, les ordinateurs sont capables d’interpréter les informations comme les humains afin de fournir, plus rapidement, des résultats plus pertinents. Ils raisonnent sur des informations et en tirent de nouvelles conclusions. En d’autres termes, ils deviennent plus intelligents pour satisfaire les utilisateurs.

Par ailleurs, dans le contexte du Web 3.0, les web services occupent le devant de la scène. Ils permettent les interactions d’ordinateur à ordinateur sur Internet et connectent les supports et les applications à travers des interfaces simplifiées. Ainsi, le contenu est accessible par de multiples applications, chaque appareil est connecté au Web, les services peuvent être utilisés partout. Le Web 3.0 est ainsi un web plus portable qui gomme la frontière du monde réel et du monde virtuel.

En résumé, le Web 3.0 tente d’apporter du sens aux données, de connecter les contenus et d’offrir une expérience plus personnalisée à l’utilisateur, qui est plus mobile que jamais.

Web 4.0 (Depuis 2020)

De nos jours, la robotique, l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique (machine learning), l’Internet des Objets et la réalité augmentée et virtuelle n’arrêtent pas de s’améliorer. Toujours plus d’objets dans notre environnement direct sont connectés, intégrés et communiquent avec nous. C’est dans ce contexte que s’inscrit le Web 4.0 ou encore le Web intelligent. L’association de ces objets et de ce Web pousse encore plus loin l’analyse du comportement des utilisateurs, toujours dans le but de répondre à leurs besoins.

Les machines deviennent de plus en plus autonomes et ne demandent plus systématiquement une intervention humaine ou l’utilisation d’une interface numérique pour interagir. Le Web 4.0 tend à se faire plus direct, invisible mais présent. Ainsi, les frontières entre le monde numérique et le monde physique se réduisent considérablement créant des interactions humaines et informatiques de plus en plus fluides.